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Carnets népalais

27 juillet 2011 • Rubrique: Carnets de Culture

Les sites religieux de la vallée de Katmandou

Pashupatinath

C’est le principal temple hindou du Népal, et un des plus hauts lieux de pèlerinage.
Ce temple est dédié à l’incarnation protectrice de Shiva, Pashupatinah, qui signifie en sanskrit le berger ou le gardien du troupeau.
On accède au site du temple, situé sur une colline peuplée de singes, à 5 km au Nord est de Katmandou, par la rue centrale du village, bordée d’échoppes de fleurs. Le temple est réservé aux hindous, mais toute personne à la peau de couleur indienne ou népalaise a le droit d’entrée. La seule possibilité pour l’Européen de s’imprégner de ce très beau temple, situé sur les rives de la rivière sacrée –parce qu’elle se jette dans le Gange- Bagmati, est de contempler à l’entrée la statue dorée de Nandi, taureau véhicule de Shiva. Par ailleurs, un chemin de ronde à travers les collines offre une très belle vue sur le site, ses nombreux toits de temples pagodes, la rivière Bagmati et ses quatre bûchers de crémation… Les bûchers situés au pied de la pagode principale sont réservés à la crémation des membres de la famille royale, tandis que ceux situés en aval de cette pagode sont destinés à la crémation des personnes de la vallée de Katmandou, quelle que soit leur classe sociale.
La crémation est émouvante : le corps du défunt est entouré d’un drap blanc ou orange, puis est déposé sur une litière de bambous, qu’on incline de sorte que les pieds du défunt effleurent l’eau de la rivière sacrée. Ensuite, les prêtres contournent trois fois le bûcher, l’aspergent d’eau et de fleurs, avant de déposer le corps sur le ghât, les marches. Seuls les membres masculins de la famille, vêtus de blanc, assistent à la crémation, les femmes, dans la religion hindouiste, étant considérées comme impures, entraveraient le chemin de l’âme du défunt.

Bodnath

Au Nord est de Katmandou, tout près de Pashupatinath, cet immense stupa bouddhique est un haut lieu de célébration, surtout fréquenté par une communauté religieuse tibétaine réfugiée depuis l’invasion du Tibet par la Chine en 1959.
Bodnath aurait été construit entre le VI ième et le XI ième siècle, selon la légende.
Le Bodhisattva de la compassion (Avalokiteshvara) échappa une larme, qui se transforma en vierge céleste. Plus tard, la jeune fille vola un jour une fleur céleste, et fut condamnée pour ce geste à renaître sur terre, dans une famille de porchers. Mariée, et jeune veuve, enrichie par un commerce prospère d’oies, elle décida un jour de faire construire un sanctuaire en l’honneur de Bouddha.


Ce stupa, dans lequel on retrouve les caractéristiques de tout temple bouddhique, symbolise l’éternel et l’immuable.
En contournant la place ronde du stupa, on trouve de nombreuses boutiques d’artisanat tibétain, ainsi que plusieurs « gompas », petits monastères tibétains. Cette présence du Tibet illustre l’étroite relation qu’entretient ce site avec le site religieux de Lhassa, et surtout la réussite des réfugiés tibétains dans leur volonté d’intégration.

 

Swayambunath

Situé sur une colline, à 4 km à l’Ouest du centre de Katmandou, le grand et le plus ancien temple bouddhique de la Vallée, domine la ville de Katmandou. En sanscrit, Swayambhu signifie « Celui qui est né de lui-même ».
Construit il y a environ 2000 ans, soit 540 ans après la naissance du Bouddha, le stupa est accessible après une montée de 300 marches d’escalier, surveillées par des singes. Au-delà de la plus haute marche, se dresse un énorme « varja » en cuivre doré (« dorje » en tibétain), double couronne qui symbolise la foudre ou la puissance masculine.
Derrière lui, se dresse l’imposant stupa, au dôme blanc, au socle dont les quatre faces sont peintes des yeux du bouddha, à la haute flèche aux 13 marches qui aboutit au pinacle. En contournant le stupa dans le sens des aiguilles d’une montre, on découvre un nombre impressionnant de petits temples, les « chaitya ». Le premier d’entre eux est un temple hindou, ce qui est un exemple du syncrétisme, de l’étroitesse du lien entre les deux religions, hindouiste et bouddhique. Plus loin, se dresse le temple de la déesse Ajima, protectrice contre la variole, et très vénérée.

 

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